Avec Jack (William)

Le canyon est étroit, seuls deux chevaux peuvent passer en même temps.
Voila une heure que la troupe est partie, il doit être 16 heures et la chaleur est toujours aussi étouffante. Les chevaux tiennent le choc, les hommes aussi, mais c'est pénible.
Jack chantonne une ballade. "la guerre, les enfants, c'est à portée de fusil, c'est à portée de fusil..."
William est au milieu de la troupe, à côté d'un solide gaillard, John, qui porte sur son épaule un fusil de casse qui a l'air d'avoir un bon calibre. A sa ceinture est attaché un couteau Bowie. Décidément cette arme est à la mode chez les aventuriers.

-M'appelle John. Si un mec te cherches des noises dans le campement, dis le moi.

En tout cas il en impose. Sa voix rocailleuse, sa cicatrice au menton, son regard de damné, et sa carrure surtout: De larges épaules sont flanquées sur un corps d'environ deux mètres.

"Merci John !" Répond poliment le Croque-morts. Il n'a pas compris William pourquoi le gars lui dit ça. Qui pourrait lui chercher des noises ?
#Qui pourrait me chercher des noises ?# Se demande William donc.
#En tout cas t'as des alliés solides mon fils !#Lance un Henry pas peu fier de son rejeton...
Mouais, des alliés c'est bien, mais quand ça va canarder ici, ce sera du grand chacun pour soi, ça le William il en est sûr. Ce canyon et cette chaleur maudite ne lui disent rien qui vaille, il tapote sa gourde pour vérifier qu'elle est bien là...
#Faudra que je me rationne#Pense William...
#Dis-donc... tu en garderas un peu pour nous mon Willou...#Lui sussure Monica aux oreilles.

"Hey John... pour une expédition de reconnaissance, vous ne trouvez pas que nous sommes nombreux et peu discrets ?" Demande William au Gaillard...
Les pas des chevaux se répercutent le long des parois abruptes et sèches, ceux de derrière bouffent la poussière rouge soulevée par les premiers...

John sourit amusé.

-Falaise et Canyon sont partit en éclaireur quand t'étais dans les pommes. Les chevaux c'est pour les premiers kilomètres, bientôt on mettra pied à terre et notre groupe se scindera en deux. Ceux qui gardent les chevaux et ceux qui partent espionner. Mais c'est bien le nouveau, t'as le sens de l'observation.

#C'est marrant hein comme je sens que je vais faire partie de ceux qui partiront espionner...# Se dit William, et Monica d'intervenir :
#Allez, 10 dollars que notre William va garder les chevaux !#
#Pari tenu poupée !# lance un Henry décidément aventurier, ce qui ne manque pas de réveiller sa femme :
#Par la très sainte Mère, vous débloquez mon pauvre Henry ! Le stupre vous gagne comme à votre fils ?#

William sourit à John :
"Je te parie 10 dollars que je ferai partie de ceux qui iront espionner !"

-Hé mon gars, c'est le baptême du feu. T'as vu juste. Oublie ces dix dollars, parie ma protection. Un conseil comme ça.

Jack lève la main.
La troupe a débouchée sur un flanc de colline assez abrupte. Un caverne haute et profonde se situe sur la gauche de Jack, il dit:

-On va mettre les chevaux la dedans. 5 hommes avec eux, 5 hommes avec moi. Will', tu viens avec moi. Bon les gars, en haut de cette colline y'a un canyon. Dans ce canyon, y'a une rivière, et on va la longer. Elle nous amènera dans un réseau de caverne qui devraient déboucher sur un plateau crevassé dans lequel les rebelles devraient y être.

#Baptême du feu ? Boarf... on jurerait une promenade dominicale !#Ironise William pour lui-même...
Il confie Sable à un milicien. L'aime bien ce canasson le Croque-morts, c'est vrai qu'il est docile, on jurerait Turtle en moins lent et moins costaud...
William prend le pistolet, le fameux peacemaker #Ce nom... n'importe quoi !# et, constatant que ces engins faisaient vraisemblablement plus de morts que de paix, il réalise la bénédiction du truc.
"Ha Ha Ha... peacemaker... pour moi ce serait plutôt workmaker !!!" S'esclaffe-t-il tout haut.
L'humour est pour le moins plat et les miliciens se regardent dubitatifs.
William laisse la winchester, trop encombrante, d'autant qu'il s'empare de la gourde et de sa sacoche de cuir bouilli, celle avec le matériel de chirurgie et de soins...
#Je ne leur dirais pas que c'est pour les Morts...# Pense-t-il.
#Dommage mon Lapin, ça les aurait fait peut-être rire cette fois-ci !!!#Glisse Monica et elle éclate de rire.

Bon... l'est pas très endurant le William, la force physique c'est pas son credo...
Heureusement que ce John le soutient, ça l'aide grandement. William accepte l'aide du Costaud sans sourciller, pourquoi s'en priver ?
La chaleur est oppressante, le moindre effort devient insoutenable. Quitter le canyon c'est retrouver les rayons assassins du soleil, et abandonner le peu de courant d'air qu'offrait le défilé...
#On crèvera avant de voir le début d'un bout de commencement de queue de...# se lamente déjà Monica.
"Chuuut !" Lui intime William tout haut. Monica l'exaspère parfois...

John le contemple, plus amusé que surpris.
"T'as entendu quelque chose ?" Chuchote-t-il à destination du Croque-morts.
"Comment ? Ah... non pardon John, ce soleil me tape sur le crâne, me voilà à réfléchir tout haut !" S'excuse William.
#Maintenant vous fermez tous vos mouilles !# Gueule William dans son crâne tempétueux.

William sait qu'il est à l'épreuve, il ne veut pas faillir et se montre volontaire. Mais Dieu que cela lui est difficile ! Malgré la meilleure volonté du monde il peine à suivre la cadence. Ces hommes sont des coyotes, ils ne lâchent rien et ne ralentiront pas le rythme pour ses beaux yeux...
#Allez mon Will... courage !# Dit sa mère malgré le silence demandé...
"Chuuuut !!!" Dit-il encore.

Cette fois ci c'est Jack qui se retourne et regarde méchamment William. Il lui fait signe de fermer son clapet.
La troupe est bientôt arrivée au bord qui devrait lui permettre de voir le canyon. Mais des voix s'élèvent du fond de la crevasse.
Jack fait signe à tout le monde d'arrêter de bouger. Les hommes obéissent et se couchent complètement sur le sol poussiéreux.
Deux personnes s'engueulent violemment depuis le canyon. Impossible d'entendre vraiment ce qu'ils se disent.
Des "pauvres cons" et "crétins" se détache de la dispute, mais c'est tout.
Jack désigne deux hommes, dont John, et leur ordonne d'aller voir.
Il s'exécutent, comme des serpents. Ils arrivent au bord et reviennent voir Jack, sans avoir été repérés.

-On dirait des éclaireurs lieutenant, dit John. Deux, y'en a un dont le cheval s'est cassé une patte, c'est pour ça qu'ils s'engueulent.

Jack parait réfléchir un instant. Puis il se tourne vers William, avec un grand sourire.

Pssst, toubib... t'es bon comédien?

#Si je suis bon comédien ? Pas le moins du monde !# Se dit William.

"Assurément Lieutenant !" Répond-il avec aplomb. L'idée de se faire passer pour quelqu'un d'autre l'amuse beaucoup, bien qu'il ignore tout des desseins de Jack le concernant...

#Va t'envoyer au gouffre !#Juge Henry en bon paternel.
#Mais non père... il va m'envoyer au canyon je pense !#
#Triple buse... "t'envoyer au gouffre" c'est une expression, ça signifie te jeter dans la gueule du loup...#
#Ahhh ? Oh bah c'est pas grave, au moins j'aurais moins chaud qu'ici !# Conclue le Croque-morts en descendant de cheval.

"Je suis votre homme mon Lieutenant !" Déclare-t-il dans un large sourire.

Les autres soldats semblent un peu inquiet que Jack mette le nouveau en avant. Mais bon, ils ont confiance en leur lieutenant. Ce dernier est ravi.

Parfait... tu va rejoindre ces deux huluberlu en bas et leur faire croire qu'on veut ta peau. Invente un truc convaincant, genre t'as baisé Christina, la meuf de Long Sam. Tu sais ou est notre position, dis qu'on est une cinquantaine. Tu leur donnera la position de notre bivouac actuel. Ils vont tenter de venir nous buter en douce, mais nos cinquante autres hommes les prendront à revers. T'as des questions, tu saurais situer notre camp sur une carte?

-Jack c'est dégueulasse ce que tu...

Ta gueule John! Il doit faire ses preuves le médecin, comme tous avant lui!

"J'ai rien compris mon lieutenant ! La stratégie militaire c'est pas mon rayon..." s'excuse platement William.
#Mais c'est fou ça ! Pourquoi ne me dit-il pas les choses clairement ? Je n'ai rien compris à sa tactique de sioux !#
Le Croque-morts reprend :
"Quant à nous situer sur une carte... j'en serai bien incapable !
En revanche si vous voulez que je vous ramène ces types ici, vous pouvez me faire confiance... seront là dans quelques minutes si je veux !
Voilà... c'est ça que je n'ai pas pigé... vous en voulez combien des comme eux ?"
William se pince les lèvres, il devine là son incompétence majeure et la limite de son utilité du moment.
#Moi je m'en fous d'aller au casse-pipe... encore faut-il que je sache bien pourquoi !#

#Tu vas pas mourir ici mon gars, le tance son père, on va bien les niquer !#
#Rhôôô Henryyyyy !# Vitupère Mérédith, outrée par le langage de son mari.
#Je sais bien père... mais j'ai pas compris qui j'allais vraiment niquer !!!#Avoue William.
#Rhôôô Wiiiiiill !# Le foudroie sa mère derechef !

"Ce que je ne comprends pas c'est... si 50 bonshommes arrivent ici avant la troupe de Long Sam... vous allez les défaire comment ?"

On a soudainement l'impression que Jack va devenir fou. Il parle doucement mais cela ne l'empêche pas d'être exécrable envers William.

Nan mais putain tu vas nous servir à quoi toi? Je... BORDEL! Suivez moi les gars!

Les hommes le suivent vers la crête, passant devant le croque mort avec un regard méprisant. Seul John reste à côté, un peu embarrassé.

-C'est un sale con. T'en fait pas.

Deux minutes plus tard, les deux éclaireurs sont attachés près de leurs chevaux, prisonniers. Jack gueule d'en bas et ordonne à John et au croque mort de descendre, furax.

#Tiens tiens... ici on change vite de renommée ! J'étais le fou, me voilà le con sans utilité. Mister Jack, gare à ce que vous n'ayez pas besoin de mes services de con...# pense William avec un rictus de psychopathe.

"Ben... en même temps j'suis médecin hein... pas militaire." Dit William à John.
William entreprend de rejoindre Jack à qui il aimerait bien dire sa façon de penser. Mais il n'en fera rien le William, trop couard, ou pas assez fort, les deux à la fois vraisemblablement. Il fermera sa gueule et attendra patiemment son heure.

#Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage# William ne sait pas d'où lui vient cette inspiration. Il n'aime pas la poésie, encore moins française...

"Tu connais la fable du Lion et du Rat ?" Demande-t-il à son gaillard d'acolyte. Et avant que l'autre ne lui réponde il marmonne comme pour lui-même :
"Moi je suis un vrai rat..."

Les deux hommes descendent vers Jack, mais John prend aussitôt William à part.

-Le rat hein? Will' Jack est un sale con, mais c'est un VRAI con. Le prend pas mal, mais on peut dire que t'as un p'tit grain. T'as l'air gentil, mais lui son grain il est malsain. C'est un psychopathe et y'a que Long Sam qui arrive à le tenir en laisse. Joue pas à "œil pour œil"... Tu pourrais perdre beaucoup.

Jack se ramène, le regard toujours aussi sombre.

Oh les Pédés! Faut faire parler ces hommes. William donne ton scalpel.

Il tend la main, attendant l'objet de William.

#C'est quoi le piège ?# Se demande William sans émotion.
#Aucune crainte à avoir d'un con !# Lance son père, rassurant...

"Oui mon Lieutenant !" Dit William. Il ouvre religieusement sa sacoche en cuir bouilli et en extirpe un linge blanc qu'il déroule. Il saisit le scalpel et le tend précautionneusement à Jack. Non qu'il craigne quoi que ce soit de la part du gars, c'est surtout que son objet est à la fois fragile et terriblement coupant, un petit bijou de chirurgie fine...

#L'a bien la gueule d'un chirurgien# plaisante Jones dans sa tête. William le tance :
#C'est moi qui vais devoir le faire chers hôtes... pari tenu !#
#10 dollars mon beau doux docteur...# susurre une Monica encore plus langoureuse, la vue du sang l'excite à chaque fois !

William jubile littéralement...
Soigner des morts est sa spécialité. Découper, reconstituer, recoudre, bref, redonner une belle apparence à des gars amochés c'est son job, sa passion même. Oh, il a bien aider deux trois gus à passer l'arme à gauche c'est vrai mais personne ne le sait alors ça ne compte pas. C'est que le William, il est fasciné par l'anatomie vous comprenez. Un corps inerte c'est moins intéressant qu'un corps en vie.
Il tâche de ne pas trop se précipiter pour ne pas éveiller les soupçons du Lieutenant Jack. Manquerait plus que le type réalise qu'il adore ce qu'il s'apprête à faire...
Alors, un peu maladroitement car il n'y connait rien en comédie, il prend une moue dégoutée, pour tenter de tromper le Vétéran... il rechigne, hésite, tire du pied.
Au premier signe d'exaspération du Lieutenant, William s'avoue vaincu et, la mort dans l'âme, rejoint le blondinet avec sa sale gueule.
Le mec est plutôt beau. William va le lui abîmer son sourire...
#Qu'est-ce que vous faites Fils indigne ?!?# s'offusque sa mère.
Sur un ton de tragédie grecque, la voix de Jones répond, solennel : #Mâdâme... votre fils va s'amuser un peu !#
Et un concert de rires retentit dans la tronche du Croque-morts.
Et ça, William est incapable de le cacher...

#Pourquoi nous regarde-t-il avec ces yeux exorbités ?# S'interroge William.
"Pourquoi nous regardes-tu avec ces yeux exorbités ?" Demande le Croque-morts au Blond. La question terrorise le Prisonnier qui craint comprendre ce que ce "nous" signifie... le type au scapel est habité par d'autres, ça saute à la gueule quand on se retrouve face à ses mimiques de dérangé. Et les autres autour de se marrer...
Tel un médecin compréhensif, William prend un ton amical et un peu condescendant :
"Monica vous trouve très beau mais mon lieutenant n'est pas d'accord... à y bien réfléchir c'est vrai que votre nez a une arête un peu trop prononcée, je vais vous arranger ça..."
Et le Croque-morts ouvre sa mallette religieusement. Il sort une lingette toute blanche qu'il badigeonne d'alcool fort. Tandis que deux balaises maintiennent le Blond, William tamponne l'arête de son nez, les vapeurs lui inondent les narines... Il secoue la tête en vain, refusant de croire son tortionnaire capable de telle folie.

Il a tort.

Le "médecin" applique la lame de son outil sur le haut du nez, entre les sourcils et descend lentement... il s'applique à ne pas rater l'opération et prend le temps de bien scalper toute la peau. Là, voilà, comme ça, jusqu'au dessus des narines...

Le blond, la tête solidement maintenue tente de se débattre en hurlant de tous ses poumons, son compagnon, que nous appellerons "le brun" est pétrifié, terrifié. Il tente de se lever pour s'enfuir mais un violent coup de crosse en plein front l'envoi au sol.
Les autres soldats semblent tout de même sous le choc, sauf Jack dont l'estime pour le croque-mort semble remonter en flèche. En effet, son sourire s'agrandit au fur et à mesure que le scalpel descend.
Arrivé jusqu'aux narines, William peut contempler son chef d'œuvre.
Le Blond ayant compris ce qui l'attend, hurle:

-Arrêtez!!! Je vous dirais tout! Bande de chacals je vous dirais tout ce que vous demandez!

Jack satisfait s'assied en face du prisonnier, à côté de William.

-Excellent travail mon vieux Will'. On va s'entendre toi et moi.
Alors le blond, t'en a eu assez? On veut que tu nous guide à ton camp. Et on veut des détails sur tes troupes.

-J'veux des garanties m'sieur... dit-il d'une voix tremblotante et essayant de réprimer toutes les larmes de son corps.

Coupe lui le pouce gauche William.

William ne comprend soudain plus.
#Mais... à quoi ça sert de couper un doigt ?#
Autant en supposant le Blond trop moche, lui refaire le nez s'avérait une excellente idée, autant lui amocher le doigt ne fera que l'enlaidir...
William est dubitatif.
#Mon fils, que le Diable vous emporte, vous êtes un fieffé imbécile doublé d'un sadique éhonté !" Scande une Mérédith scandalisée par la naïveté de son William.
#Ta Matouse dit que tu ne comprends rien aux désirs de Jack# Précise Monica un brin désabusée. #Pauvre Will... ton Lieutenant se sert de toi pour torturer ces gars, pas pour améliorer leur portrait !#

"Vous êtes en train de me prendre pour un con !" Se fâche William tout haut, s'adressant à ses voix intérieures que nul n'entend.
Il réalise que Jack risque bien évidemment de le prendre pour lui...

#Merde fils... nous avons à faire à un fou !# Assène Henry Mac Corneck.
#Ouaip, renchérit Jones, le Vieux a raison William, ce Jack est un fieffé taré ! Va pas le contrarier !#
"Ha Ha Ha" Eclate de rire le Croque-morts, "mais Lieutenant, j'vous causais pas à vous ! Quant à votre Doc Holiday, je regrette de ne pas m'en être occupé personnellement..."
Le William ne résiste pas à l'étreinte du Jack. Trop dangereux, ce couteau sous la gorge ça abîme son homme...
#Quant à vous les nanas, fermez vos gueules, je sais pertinemment que je torture ce pauvre type, ne me faîtes pas chier avec vos simagrées. C'est la première fois que je charcute du vivant, j'ai bien le droit d'essayer !#
William a gueulé en Lui. Ses voix se taisent toutes instantanément. C'est bien la première fois depuis belle lurette que cela arrive.
Puis, regardant Jack droit dans les yeux :
"Lâchez-moi lieutenant, j'ai deux doigts à couper !"

Le visage de Jack vire au rouge vinaigre. Ou rouge sang, ça dépend de la perception des couleurs de chacun après tout.

Mais tu me prends vraiment pour un con ma parole!!!

John s'approche de l'oreille de Jack et murmure. Seul William peut entendre ce qu'il dit.

-Long Sam n'appréciera pas votre geste Lieutenant.

Jack retrouve un teint relativement normal, mais garde l'emprise sur le croque mort. John s'est avéré être un malin, car le fait d'avoir chuchoter permet à Jack de garder la face devant ses hommes. Et le nom de Long Sam semble le faire frémir.
Il relâche finalement William, tremblotant légèrement. Ses hommes sont interloqués et ne savent pas quoi dire, et un long silence s'installe, durant lequel on n'entend que le vent souffler et les prisonniers sangloter. Après quelques secondes qui paraissent interminable, Jack hurle:

Whisky! Toi le médecin, fait ton PUTAIN de boulot!

Furax, instable, dément, voila de quoi à l'air Jack à ce moment la. Peut être que lui et le croque mort sont plus proche qu'ils ne le pensent, mais la folie ne parait pas très sociable envers elle même.