Avec Jack (William)

#Dépasser cette barricade c'est se retrouver exactement dans la même position... sous le feu de 40 bonshommes !#
William jauge à la mesure de son approche lente, merci Turtle, quelle serait la meilleure des positions. Il assiste, totalement éberlué à l'ouverture de la barricade et ne peut retenir un gloussement de jubilation. Il glisse, discret et quasi imperceptible un "Ils ouvrent" à l'attention de ses coéquipiers...
Jones, en fin stratège, intervient :
#Will, cale-toi au beau milieu de ces zigues ! Là, pile poil où la barricade s'ouvre. Pourront pas la refermer. On pourra se barrer dans la nuit en cas de coup-dur. Et surtout mon Gars... les 40 et leur mitrailleuse sont neutralisés par eux-mêmes !#
William ne comprend pas sa propre voix ! Son père intervient pour mieux lui expliquer :
#Il a raison... les Hommes sont embusqués sur la barricade, la barricade elle-même est l'endroit précis où seuls ceux sur chaque côté pourront réagir. Tous les autres en enfilade auront leurs potes dans la ligne de mire ! Vous êtes un Génie Jones !#
"Je suis un Génie" revendique William tout haut au moment où il stoppe Turtle à l'endroit précis de la barricade.
Une voix maternelle plaintive s'élève alors que le Corbillard s'arrête mais William ne l'entend plus. De sa voix de débile mental, il s'adresse à l'Homme qui lui a ouvert :
"Merci mon brave ! Me voilà au milieu de la Barricade, Mitrailleuse sur la droite... ECLAIREUR !" Gueule-t-il à l'adresse des passagers invisibles.
Sans même regarder ce qui se passe, William s'empare du fusil du Mort et plonge dans les pattes de Turtle !!!

[Son but, s'il en a le temps, est de se réfugier SOUS son Corbillard]

Les hommes barricadés restent sur leurs gardes, et sont légèrement interloqués lorsque William arrête le corbillard au niveau de la barricade, faite de bois et de rochers. C'est un chariot qui bouche un trou béant qui sert de porte.

"Merci mon brave ! Me voilà au milieu de la Barricade, Mitrailleuse sur la droite... ECLAIREUR !"

-Hey, qu'est-ce que vous...

Le soldat n'a pas le temps de finir sa phrase que son crâne explose, fauché par un tir de fusil. C'est alors que les hommes surgissent du chariot en balançant de la dynamite sur les côtés de la barricade. L'effet de surprise est tel que durant les premières secondes, l'ennemi ne riposte pas. Ce qui laisse le temps à William de plonger sous le chariot.

Désormais il ne voit que des pieds et des cadavres chuter... et malheureusement Turtle fait parti des pertes. Une balle se loge tu ne sais ou et affole le cheval qui part au triple galop, pour te laisser à découvert. Turtle fait quelques mètres et s'écroule, faisant basculer le corbillard dans sa chute.

Le croque-mort est à découvert, et il ne reste que 4 de ses hommes vivant, qui se battent comme des lions. Soudain, les renforts ouvrent le feu du haut du Canyon.

Les ennemis sont affolé, mais certain se sont retranchés dans une grotte en hauteur sur une paroi et ouvrent le feu sur William. Rancunier?
Trois balles effleurent le croque mort...

[Parmi ces 4 survivants, John en est-il ?]

William est stupéfait par la violence alentour ! Et par la rapidité d'exécution surtout...
#A quoi vous attendiez-vous Misérable !# Tempête sa Mère intérieurement.
#Chut... lui répond William, bon, baptême du Feu oblige, lançons-nous à l'assaut de cette mitrailleuse !#
William se relève de sa précaire situation, courbe l'échine et rejoint l'endroit qui lui semble le plus à l'abri. Il se plaque debout contre le premier rocher venu, quitte à demeurer dans ce passage que constitue "la Porte"...
Si John est vivant, William l'invite à le suivre en se glissant dans la nuit sous le feu conjugué des barricadiers comme de ses "amis". Il se dirige rapidement et le plus discrètement possible vers la Mitrailleuse... par le sol bien entendu, pas par le haut de la barricade. S'il parvient sans "encombre" au pied de celle-ci, il tente un regard vers Elle pour jauger si un ou des hommes la tienne. Cette position est stratégiquement la plus opportune... "Il me la faut absolument ! Avec ça, Long Sam me sacre Chef de Guerre Ha Ha Ha !#
William a failli rire tout haut, comme cela lui arrive souvent, pour rien...
S'il ne subsiste qu'un mitraillleur, il tâche de le descendre !
S'il en subsiste plusieurs, il se partage le boulot avec John. Il décompte avec ses doigts pour agir de concert, 3, 2, 1 et Feu !!!
[Si John est mort précédemment, William patiente là et réfléchit...]
Si aucun mitrailleur n'est visible, William se hâte de rejoindre la position en restant vigilant... des fois qu'un Type se planquerait à l'abri, ou serait juste blessé et attendrait qu'un con rejoigne la mitrailleuse.
Ensuite... ensuite est une autre histoire !

Les réflexes de William lui sauve la vie, les balles le frolant de peu. Les derniers résistants ennemis (une dizaine tout au plus) se sont regroupé dans la grotte, et semble bien couvert face au feu nourri de Long Sam. Bien à couvert derrière la barricade, William est rejoins par John, et le dernier survivant du commando. John à l'oreille gauche arrachée, mais l'adrénaline est trop forte pour qu'il s'en rende compte. Le dernier survivant a une balle dans l'épaule, et s'affale hors de vision des ennemis, dans un râle. Il semble encore vif, et son état n'a pas l'air critique. Il décide de s'arrêter et laisse le croque mort et john bifurquer vers la mitrailleuse...

Elle est sans gardiens.
John prend l'initiative:

-Couvre moi! Je vais les arroser!

Il grimpe sur la barricade, tourne l'arme imposante vers la grotte, parfaitement alignée vers la grotte, et actionne une manivelle sur le côté pour faire feu...

Le problème pour le couvrir, c'est que la grotte est noire. Et à peine a t-il enclencher la manivelle qu'il se prend une balle dans le cou. Il chute lourdement sur le sol, se tenant le cou.

La plaie est grave, c'est la carotide. Il se tient la plaie mais il n'arrive pas à arrêter le sang de couler. Et de sa main libre, il agrippe la veste de William et lui lance un regard désespéré, la machoîre crispée.

#Ahhh la carotide...# pense William avec délectation !
#Quelle cruelle blessure ! Ca vous emporte un homme en quelques secondes ça la carotide...#
Il observe John avec ce regard sans émotion, vide de sens, sans aucune compassion pour cet homme mourant. William sait qu'un mort est un nouvel ami, potentiellement.
#Quoique je ne te connaisse pas bien mon cher John. Disons pas suffisamment quoi !#
"Tiens bon mon pote !" Balance-t-il sous le feu des Repliés. Le ton se veut viril et camarade mais William se contrefout de John. Nan, là, maintenant, tout de suite, c'est à Long Sam qu'il pense le William. Long Sam et ce vingtième baptême du Feu. William s'en est toujours sortis en louvoyant jusque là. Au poker il a joué les Fiers sans ne rien comprendre aux règles. Avec les sentinelles il l'a jouée Anguille, sans tirer un coup de feu. Là, le William il est sous les yeux attentifs de tous les Rebelles, là-haut sur leur falaise. Il a pas tiré un seul coup de feu le William. Ah bien sûr son Idée était détonante... et quel succès ! Mais non, William sait que ce Long Sam veut plus que cela, il veut que William sorte ses couilles de ses braies !
#J'y suis Long Sam... je ne vais pas te décevoir mon Pote !#
William attend un peu. Il espère que les types ignorent sa présence. Il en profite pour faire un vague pansement à John, histoire qu'on l'accuse pas d'avoir abandonné le gars sur le carreau. Si John s'agrippe encore il se défait de l'étreinte, rejoint la Mitrailleuse toute proche, se lève doucement derrière Elle. La Machine à tuer est dans l'axe, pile poil vers le Gueule béante où se sont réfugiés les derniers Barricadiers.
#Comment ça marche cette connerie ?
Ah ouais... la Manivelle#
Demeurant le plus recroquevillé possible, il actionne la Bécane en tournant la Manivelle sans sommation main droite, et tenant l'Engin main gauche pour maintenir la bonne orientation. Dans le fracas des détonations et des balles, William se sent soudainement un Héros, il gueule :
"AVEC LA BENEDICTION DE LONG SAM... ALLEZ EN ENFER !!!"

#Hé Hé Hé !#
William, peu enclin aux émotions en temps normal, jouissait soudainement de son héroïsme !
C'est que ce temps-là n'était pas à la norme. Lui qui pansait les Morts chaque jour, les enterrait, fabriquait des cercueils.... William était tellement loin de cette vie-là. Quoique... après ce combat épique, il allait avoir du boulot le Croque-Morts !
#Ce combat n'est pas fini mon Beau !# Se reprenait-il lui-même. L'euphorie passée, la Mitrailleuse vidée, William se ratatina de nouveau derrière la barricade, à l'abri de rescapés adverses... et du Fusil de Jack !!! Durant tout cet assaut, William avait craint qu'une balle "amie" perdue ne le fauche, qui s'en serait rendu compte dans ce tumulte de Feu ? Il conservait en tête la dent que le Lieutenant Jack avait contre lui... et redoutait que celui-ci ne profite du combat justement. William prit le temps d'ausculter John pour s'assurer de sa mort, sait-on jamais... Il s'empara de la carabine de John et descendit pour rechercher l'Autre, celui qui s'était réfugié au pied de la barricade.
#Au moins un Survivant, ce serait pas mal...#
Il avançait prudemment, sans lumière, craignant tomber sur un survivant effectivement, mais ennemi. Auquel cas il le ligoterait #Hmmm, peut-être même devrait-on le faire parler !# plutôt que de le descendre, à moins que le Type ne soit encore armé, là en revanche William le tirerait comme un lapin !
Puis, selon qu'il trouve ou non "son" acolyte, William s'enfonce dans le noir en direction de la Grotte...